La pédagogie appliquée à l’école « Les petits chênes » est largement inspirée de la pédagogie Steiner-Waldorf et des écoles de la nature. Ce modèle éducatif est centré sur les enfants, à l’écoute des individualités. Il favorise le développement de leur potentiel futur, leurs facultés sociales et individuelles.
Le petit enfant est un être en construction et la pédagogie Waldorf accorde une place égale au développement moteur, à celui de la sensibilité et celui de l’intellect. Ces qualités sont développées selon l’âge et l’évolution de chaque enfant et collaborent à l’édification d’une personnalité libre et autonome.
La pédagogie Steiner-Waldorf est fondée sur la conceptualisation du développement de l’enfant par Rudolf Steiner. Elle est basée sur son étude à la fois académique et empirique, et renforcée par sa compréhension tant spirituelle que psychologique de l’être. Très respectueuse des rythmes de l’enfant, elle le nourrit en profondeur grâce à ses fondements :
l’art du conte, le travail manuel riche et varié, l’introduction pondérée des apprentissages académiques, lorsque l’enfant est prêt, l’élévation vers le beau notamment par l’art, l’apprentissage par l’art, le jeu libre avec des jouets simples et conçus à l’aide de matériaux naturels, la place extraordinaire réservée à l’imagination et donc à la créativité de l’enfant,
le fait de suivre les saisons et leur ponctuation par les festivals ; le contact avec la nature,
le rapport à la nature qui engendre chez l’enfant respect et harmonie, le mouvement, le rythme, etc… , le respect de la communauté.
Le petit enfant découvre le monde qui l’entoure, il s’imprègne du monde environnant par l’imitation. Tous ses sens sont ouverts et ses impressions le modèlent très profondément. Notre priorité est donc d’entourer l’enfant d’un environnement de qualité.
Dans notre école, bienveillance et douceur, entourent l’enfant. Ce dernier y évolue en apprenant par le jeu, par la vie, il y fait ses premières expériences sociales sous le regard du pédagogue qui crée le cadre lui permettant de trouver ses repères.
La technique d’observation de l’enfant utilisée ici est celle de la pédagogie Steiner Waldorf, pour une attention individuelle à chaque enfant et une construction adaptées à ses besoins.
L’éducation dispensée aux petits chênes permet aux enfants d’acquérir les compétences visées par le socle commun de compétences de l’éducation nationale et de les préparer à intégrer l’école primaire publique.
Aujourd’hui de nombreuses études font état de mal-être grandissant parmi les enfants. L’UNICEF a lancé en 2014 une grande consultation nationale sur le thème de la santé psychique auprès des enfants de 6 à 18 ans. Les résultats sont éloquents et très préoccupants : plus d’un tiers des enfants et adolescents sont considérés en souffrance psychologique et leur malaise est « grandissant ». La conclusion de cette grande consultation nationale tire une véritable sonnette d’alarme. Parmi les causes déclarées du mal-être, le rapport de l’Unicef note en particulier « les problèmes d’adaptation au système scolaire et l’absence d’amis sur qui compter, les tensions avec les parents, mais aussi le harcèlement à l’école ou sur les réseaux sociaux. » En plus des problèmes de santé mentale en augmentation dans l’Hexagone, nos enfants sont devenus trop sédentaires et moins sportifs et à ce problème grandissant, la plupart des gouvernements préoccupés par la santé des nouvelles générations, ne préconise que le recours à la pharmacopée.
Dès le début des années 90, on commence à s’interroger sur l’impact de l’environnement naturel sur notre santé mentale, et aujourd’hui on compte par centaines les rapports répertoriant les multiples bénéfices de l’apprentissage dehors pour les enfants. Ils mettent en exergue son impact positif sur la santé et le bien-être, sur le développement de la motricité, sur la concentration, sur l’acquisition de la lecture et des compétences élémentaires en mathématiques, sur la capacité à comprendre et à résoudre des problèmes complexes, etc. Se dépenser dehors contribue notamment au développement des aptitudes sociales des enfants, favorise le travail en équipe, le sentiment de soi et celui du lieu.
Dans son ouvrage « Comment élever un enfant sauvage en ville » le biologiste canadien Scott Sampson explique comment lorsqu’un petit joue dehors, la nature lui offre des défis variés.
Il a l’occasion de prendre des décisions, de résoudre des problèmes. Il finira par avoir moins peur de faire des erreurs, ce qui fera de lui un meilleur apprenant.
Depuis quelques décennies, en Europe, le nombre de classes nature, d’écoles en foret s’accroît. Par exemple, la première école en forêt ouvre au Danemark en 1952, et aujourd’hui on y trouve 700 maternelles « en plein air ». Ces maternelles respectent le programme de l’Education
Nationale. L’Ecosse intègre, dès 2010, l’apprentissage dehors au programme officiel, pour les enfants de 3 à 18 ans. Aujourd’hui les maternelles en plein air s’étendent bien au-delà de la Scandinavie, on en compte aussi 100 en Italie et pourtant, il n’y en a toujours pas en France… ou si peu qu’elles ne sont pas répertoriées.
La France affiche un net retard : être en contact avec la nature reste facultatif à l’école et ne fait l’objet d’aucune attention des politiques publiques. Les élèves sont censés « explorer le monde » sans sortir de la classe.
Inspirées par la lecture d’ouvrages pédagogiques ainsi que par nos expériences à titre personnel et professionnel, nos formations, nous prenons aujourd’hui l’initiative de créer une petite école maternelle en forêt.
En réalisant ce beau projet nous inscrivons notre école dans le courant des établissements qui ont la conscience de l’éducation pour l’environnement, par l’environnement.
Chaque matin, après l’accueil, les enfants se mettent en marche entre 30 et 45 minutes, quel que soit le temps.
Les bienfaits de la marche quotidienne le matin ne sont plus à prouver, et de nombreuses études scientifiques la recommandent pour aider:
l’enfant, le matin, à « mettre en route »: mise en route du corps, de la tête, le temps de ressentir la journée (la température, vent, pluie, couleurs…)
l’enfant à améliorer son équilibre, sa coordination, sa résistance.
Les avantages physiologiques à marcher le matin permettent entre autres de renforcer l’immunité et de prévenir divers problèmes de santé.
« L’être humain se construit par le jeu », Rudolph Steiner
Dans l’école des petits chênes, le jeu libre est au cœur de notre pédagogie. L’espace de jeu principal est la forêt, lieu si riche et enchanté. Tous les sens de l’enfant sont sollicités dans un environnement naturel, riche et changeant au fil des saisons.
Comprendre la vie par le jeu, signifie pour le petit enfant, comprendre par les sens, par la mise en mouvement de tout son corps. La forêt comme espace de jeu permet à l’enfant d’être en mouvement sans contrainte d’espace. Par le jeu, l’enfant apprend à maîtriser les mouvements du corps, l’équilibre, la sensibilité du toucher. « De là, naître plus tard l’expérience consciemment vécue : je peux donner forme au monde parce que je l’ai choisi ».
Le jeu est un véritable travail pour l’enfant, car il déploie une faculté essentielle : l’imagination créative. Dès tout petit, le bébé fait l’expérience de l’objet, tape dessus, le lance, empile, fait, défait. Puis, la pensée et l’imagination vont grandir et mûrir ensemble.
Imaginer une situation pour faire « comme s’il la vivait…, il peut ainsi, inventer, mesurer ses réactions, s’approprier son environnement et toutes les réalités qui l’entourent par lui-même.
Développer l’imagination à travers le jeu permet à l’enfant, explorer des mondes et comprendre ce qu’il aime ou pas. Soit le jeu permet à l’enfant d’apprendre à se connaître de développer la confiance en soi.
Imaginer des situations qui lui font peur ou qu’il ne comprend pas encore permettent à l’enfant de se construire et d’apprendre à être fort face aux obstacles de la vie.
En grandissant, l’enfant a l’envie de jouer avec l’autre. Grâce au jeu, l’enfant acquiert des compétences sociales, développe des habiletés sociales, et prend conscience de l’espace de l’autre, du partage.
La fin de chaque activité est ponctuée par le rangement des outils, jouets, espaces, etc… Les enfants apprennent à ranger, à laisser un lieu propre et en ordre et à prendre soin de ce qui les entoure.
Chaque jour, en fonction de la semaine et des ressources naturelles à disposition, les enfants s’investissent dans la réalisation de travaux manuels. Des activités leurs sont proposées, des jeux d’eau, de construction en bois, de modelage (argile, cire d’abeille), de dessin (au pavé de cire), de peinture (aquarelle et pigments naturels), de musique et de chant, de travail de la laine (carder, colorer, filer, tisser la laine), favorisant ainsi le développement de la motricité fine, et préparent à l’écriture…
Ces travaux manuels réalisés avec des matériaux naturels permettent aussi de développer le sens du toucher, de la vue (couleur, sens du beau…) de l’ouïe, du goût (pain, pâtisserie)
Des projets communs sont proposés aux enfants pour y apprendre à travailler ensemble, collaborer dans un même sens commun.
La musique et le chant sont omniprésents à chaque moment de la journée des enfants. Le chant et les mélodies jouées à la lyre et à la flûte pentatonique, comme « enveloppes » autour des enfants pendant le jeu libre.
Les enfants, chantent, apprennent des mélodies, entraînent leur mémoire, apprennent à chanter en restant à l’écoute des autres.
Avec des mélodies entraînantes, des histoires ludiques, dans la joie du mouvement, du chant, des rondes, l’enfant apprend à saisir son corps dans l’espace, dans le rythme et trouve sa place dans un mouvement d’ensemble.
Les enfants apprennent à dépasser leur timidité pour oser se mouvoir devant et avec les autres.
Les rondes proposées dans notre école appartiennent au répertoire culturel français et /ou inventées, selon les besoins pédagogiques… Elles font souvent écho à l’histoire/ conte racontée, et/ou à la saison.
L’école « les petits chênes » est heureuse d’offrir aux enfants la possibilité de pratiquer une activité d’éveil au « yoga ».
Les enfants âgés de trois à six/ sept ans sont en plein développement physiologique. Le « yoga » proposé aux « petits chênes » est un yoga étudié, simplifié, adapté pour la morphologie, le stade de développement de l’enfant âgé de trois à six ans.
Dans l’école en forêt, les enfants développent déjà de nombreuses facultés motrices grâce aux activités offertes par leur environnement naturel. Une séance de yoga quotidienne permet de travailler d’autres aptitudes motrices, de coordination des mouvements et de détente grâce à une conscience de la respiration. De nombreuses études ont recensés les bienfaits d’une pratique quotidienne du « yoga » chez les enfants (souplesse, équilibre, détente, concentration, attention, confiance en soi et conscience de soi, temps de silence, canalisation des énergies et des émotions)
Les séances sont ludiques, et les mouvements induits par les intrigues d’une histoire. Les séances durent 15 minutes chaque jour et donnent aux enfants les bases et habitudes d’une pratique quotidienne d’un exercice physique, d’une habitude de vie saine.
L’écoute de contes populaires permet de développer l’imaginaire des enfants et de construire un répertoire de références culturelles. Les images touchent profondément le petit enfant dans son sentiment et lui permettent de se construire.
Les histoires/ contes racontées à l’école Les petits chênes, sont tirées du répertoire « classique » (Grimm, contes populaires, contes internationaux….)
Les histoires racontées chaque jour, sont renouvelées toutes les deux à trois semaines pour répondre aux besoins des trois niveaux de la classe.
Les enfants participent à l’élaboration des goûters et repas. Cela entraîne leurs gestes de motricité fine, et peuvent comprendre l’origine du repas qu’ils mangent.
Les enfants découvrent, à chaque repas des saveurs variées pour étendre leur « répertoire » de saveurs.
Préparer le repas, préparer une jolie table et débarrasser sont des activités pédagogiques à part entière.
Les menus sont choisis minutieusement avec des produits de qualités et en fonction des besoins nutritionnels des enfants de trois à six ans.
Tout au long de l’année, les enfants, les pédagogues, les parents, se réunissent pour célébrer les changements de saisons.
Elles sont aussi, la préparation au passage à une autre saison. Prenons par exemple, la fête des récoltes, permet de célébrer les trésors offerts par notre mère Terre, permet de découvrir de nouvelles couleurs et saveurs, de comprendre le procédé de récolte, de travail du blé…
Les préparations de fête sont des moments de collaboration, de travail en groupe, pour un but commun mais c’est surtout le partage d’un moment joyeux.
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